Commissions de travail

Préservation de l’environnement

Mr Poda / Mme Charles
Contexte :

Le continent africain concentre une grande variété d’écosystèmes, des déserts aux forêts tropicales humides. Il apporte beaucoup à la population locale, mais aussi à la planète entière. Sur le continent, presque 90 % de la population vit de l’exploitation des ressources naturelles. Les forêts du bassin du Congo représentent le deuxième massif forestier contigu dans le monde et jouent donc un rôle important dans le cycle du carbone. De plus, la biodiversité présente dans les paysages africains est unique. Les ressources en eau douce du continent représentent un potentiel énorme pour les terres irriguées et l’hydroélectricité. La défense de l’environnement est donc une problématique majeure pour les nations et plus particulièrement pour celles du continent africain. Les systèmes d’information géographique et notamment la télédétection permettent de mieux connaitre l’état actuel du milieu et de suivre son évolution. Ils fournissent ainsi des données actualisées permettant d’orienter les décideurs dans la mise en place de mesures de protection de l’environnement.

Les pressions sur les ressources naturelles africaines peuvent être présentées selon le tableau suivant :

Ressources

Phénomènes de dégradations

Ressources en terres

Dégradation des terres Salinisation des sols Perte de fertilité chimique Erosion hydrique et éolienne

Ressources en forêts et en pâturages extensifs

Déboisement Appauvrissement en espèces commerciales Fragmentation forestière Exploitation forestière illégale Conversion en terres agricoles Surpâturage Augmentation des feux non contrôlés

Ressources biologiques

Dégradation de l’habitat Extension d’espèces Augmentation d’espèces invasives Pression autour des zones protégées

Les techniques satellitaires et aéronautiques permettent la protection de l’environnement propre au continent. Plus particulièrement, d’apporter des solutions à travers l’aménagement du territoire, la mesure de la santé végétative (états des forêts, des régions boisées et des pâturages), la mesure de la migration du sol, la mesure des gazs à effet de serre et la caractérisation des aérosols, ou encore la gestion de l’environnement lors des prospections pétrolières. Pour mettre en lumière les maux rencontrés et les applications aéronautiques et satellitaires en capacité des les éradiquer, l’AASO a décidé de mettre en place une commission préservation de l’environnement.

Générations Futures : Formation

Mr N’da

Contexte :

Le développement d’une nation passe toujours par la compétence technique des cadres en charge de ce développement. La formation de ses élites dans le domaine aéronautique et spatial est donc importante. Où ces élites et cadres africains sont ils situés dans le monde ? Les élites sur le sol africain ont-elles les moyens d’achever leurs formations sur place ? Des passerelles entre les universités africaines et d’autres plus expérimentées dans l’enseignement des sciences aéronautiques et spatiales ne doivent-elles pas être créées ?
Mais nous devons dans le même temps imaginer les conditions d’un retour des cadres africains de la diaspora sur leur continent.
L’exemplarité est une notion fondamentale. C’est une des composantes majeures de la motivation de la jeunesse. Nous pensons qu’il est bon de donner une certaine visibilité aux étudiants méritants et d’aller à la rencontre des étudiants africains pour leur apporter des témoignages sur les carrières possibles ainsi que les formations associées.
C’est dans la commission “générations futures : formation” que l’AASO donnera des réponses à ces questions. Nous pensons que ce sont les futures générations africaines qui seront la source du développement, d’où la nécessité d’une formation de qualité.

Soutient au système de santé

Mr Ouédraogo

Contexte :

Les pays d’Afrique sub-saharienne représentent 11% de la population mondiale mais portent 25% de la charge de la morbidité mondiale, contre respectivement 10% et 9% pour l’Europe (Chiffres ONU et IFRI 2015).
Le besoin d’augmentation des ressources de santé quantitativement et qualitativement est donc criant. Il est nécessaire de multiplier leur impact à l’échelle d’un continent, afin de créer souvent, d’améliorer toujours, l’accès aux soins des populations locales.
La Télémédecine est un formidable espoir pour le développement de l’accès aux soins des populations, en particulier pour celles du continent africain. En effet, la mise en place des actions de télémédecine et leur généralisation sur un continent qui ne bénéficie pas de maillage sanitaire moderne, représentent une solution qui doit être mise en lumière.
Par ailleurs, les pratiques médicales à distance par Internet se développent depuis quelques années sur tout le continent africain. Elles permettent de combler certaines lacunes des systèmes de santé défaillants et inéquitables mais avec quelles efficacité.
Les drones permettent également d’acheminer certains matériels indispensables aux soins mais absents par manques d’infrastructures routières ou ferroviaires.
Ces quelques exemples de solutions sont des outils empruntés aux sciences aérospatiales pour améliorer l’état de santé des populations sur le continent africain.
Plus globalement, l’ASSO tendra d’analyser dans quelles mesures les sciences aéronautiques et spatiales peuvent apporter un soutien aux systèmes de santé du continent africain.

Stratégie de protection des biens et personnes

Mr Sekou Ouedraogo

Contexte :

La protection et la sécurité des biens des populations et des infrastructures africaines est une préoccupation de plus en plus importante aujourd’hui.
Plusieurs pays africains ont connu dans les années 90 des conflits violents et des crises politiques qui ont causé des destructions et des pertes considérables sur les plans humains, matériels et des infrastructures socioéconomiques. Les exemples en Afrique centrale (guerre civile en RD Congo, Burundi, Congo Brazzaville, génocide au Rwanda, etc.) et en Afrique de l’Ouest (guerres civiles au Libéria, Sierra Léone, Côte d’Ivoire) sont éloquents. En 2013, les crises du Mali et du Centreafrique ainsi que de la République Démocratique du Congo nous rappellent l’instabilité de cette zone. Les causes des conflits et des crises politiques sont nombreuses et liées aux histoires spécifiques de chaque pays. Elles relèvent non seulement des déséquilibres hérités de la colonisation tels que le tracé des frontières, mais aussi de la mauvaise gestion de l’Etat et des ressources naturelles, de l’instrumentalisation des appartenances ethniques à des fins politiques, de la faiblesse des institutions publiques, des inégalités croissantes et de la corruption.
Le développement des techniques spatiales et des drones de surveillance et d’attaque offre des possibilités nouvelles dans la prévention, la gestion et la résolution des conflits et des crises politiques en Afrique.
Aujourd’hui, la découverte des ressources naturelles dans les zones transfrontalières augmente de plus en plus les tensions entre les pays et demande une définition claire des frontières. La croissance démographique et le développement des migrations économiques et politiques nourrissent aussi les conflits pour le contrôle des zones frontalières. Le déplacement des populations dans les pays voisins en cas de conflit constitue un obstacle fort : des difficultés d’accès à ces populations pour les organisations humanitaires. Les interventions des pouvoirs publics et des organisations humanitaires ainsi que la collecte d’informations en situation de crise sont souvent très limitées. La cartographie des zones en crise est une réponse adaptée au manque d’informations récentes et fiables.
Les actes de vandalisme de ceux qu’on appelle communément les coupeurs de tête, sont de plus en plus fréquents.
De plus, l’émergence d’actes de terrorisme sauvages en Occident et maintenant en Afrique nous oblige à réfléchir aux moyens d’y lutter efficacement. Ces moyens ne sont pas tous létaux; ils peuvent tout aussi bien être préventifs, afin de concourir à la protection des populations et des biens.
Il faut donc réfléchir aux causes du développement de ces maux sur le continent africain, et étudier les solutions aéronautiques et satellitaires potentielles pouvant aider à les éradiquer. L’information et l’état de l’art sur ces questions de sécurité doivent être apportés aux états, entreprises et parties prenantes dans les conflits en zones africaines; ces parties prenantes sont aussi bien les institutions africaines que les entreprises technologiques capables de concevoir ces systèmes sécuritaires ou les citoyens.
Le développement du continent Africain passe par là car pas de développement durable sans sécurité et paix.
Pour toutes ces raisons, l’AASO décide de créer une commission stratégie de protection des biens et personnes.